Le Livre de la pitié et de la mort

C’est l’ouvrage le plus émouvant de Pierre Loti, qui trouva les mots justes pour évoquer le deuil et le souvenir d’êtres chers, humains ou animaux. Deux textes magnifiques, parmi les plus célèbres de l’auteur, Tante Claire nous quitte et Vie de deux chattes, viennent éclairer notre rapport intime au “passé mort” et rappeler que P. Loti fut aussi un ardent défenseur de la condition animale. 224 p.

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Le Livre de la Pitié et de la Mort, paru en 1891, est le premier des livres très intimes que l’auteur a hésité à livrer au public.

Si l’on devait actualiser le terme employé pour décrire les sentiments éprouvés dans cet ouvrage majeur, on parlerait plutôt de compassion que de pitié, terme aujourd’hui connoté négativement.

Les plus fervents lecteurs de Pierre Loti (1850-1923) ont souvent considéré Le Livre de la Pitié et de la Mort comme la part la plus singulière et la plus durable de son œuvre.


Univers : 
Arts et Littérature

Collection : Petite Bibliothèque Payot

ISBN : 978-2-228-90886-3

Dernière parution : avril 2013

Format Poche : 11 x 17 cm

Préface : La Vie fragile (Laurie Hawkes – Psychologue clinicienne et psychothérapeute)


Nouvelles présentées dans ce recueil :

Rêve

Chagrin d’un vieux forçat

Une bête galeuse 

Pays sans nom

Vies de deux chattes

L’œuvre de Pen-Bron

Dans le passé mort

Veuves de pêcheurs

Tante Claire nous quitte

Viande de boucherie

La chanson des vieux époux


Extraits :

“Et, avec une infinie mélancolie, dans cette cour égayée de soleil nouveau, je regardais les deux chères promeneuses en cheveux blancs, en robe de deuil, maman et tante Claire, aller et venir, se pencher pour reconnaître, comme depuis tant de printemps, quels germes de fleurs étaient sortis de la terre, ou lever la tête pour apercevoir les boutons des glycines et des roses. Et quand leurs deux robes noires cheminaient, s’écartaient de moi, dans le recul de cette avenue verte qui est la cour de notre maison familiale, je remarquais surtout ce que leur allure avait de plus lent et de plus brisé…”


“Et la mort d’ailleurs porte en elle tant de majesté qu’elle est capable d’agrandir un instant, d’une façon inattendue, démesurée, les plus infimes petites scènes, dès que son ombre est près d’y apparaître : à ce moment, je me fis presque l’effet de quelque magicien noir s’arrogeant le droit d’apporter aux souffrants ce qu’il croit être l’apaisement suprême, le droit d’ouvrir, à ceux qui ne l’ont pas encore demandé, les portes de la grande nuit…”


L’auteur :

Reçu à l’Ecole navale, Pierre Loti devient officier de marine, fonction qu’il exerce pendant quarante ans et qui l’amène à parcourir le monde. De Tahiti à l’Extrême-Orient, en passant par l’Afrique du Nord et la Turquie - sa patrie d’élection –, les pays traversés servent de cadres à ses intrigues romanesques. Loti s’affirme comme “le plus grand écrivain exotique”, soufflant un siège à l’Académie française au nez de Zola en 1891. Caractérisées par un lexique pauvre et par la présence de personnages aussi frustes que passionnés, ses œuvres ont été comparées aux toiles des impressionnistes, restituant par petites touches le langage des éléments. Cité en 1918 pour son action militaire, Loti a toujours veillé à observer d’un œil critique le paysage politique international, prenant publiquement position, notamment en faveur de la cause turque. Des funérailles nationales ont été organisées afin de célébrer sa mémoire.

Référence LPM-PBP